Rébellion
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 Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}

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Sadie Winslow

Sadie Winslow


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MessageSujet: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 0:10

    La contemplation des forêts du haut des falaises m’arracha à toute autre chose qui aurait pu retenir mon attention, fusse-t-elle celle d’une vampire ou non. Mon esprit habituellement si plein de souffrances qui n’étaient pas les miennes – si seulement j’avais la chance de n’entendre que mes souffrances, mais je pouvais bien m’enfoncer le doigt dans l’œil jusqu’à la clavicule, à supposer que j’en sois capable vu ma condition – se trouvait être d’un vide incroyable calme. Il n’y avait pas à dire, c’était d’un reposant incomparable, un peu de paix dans ce nouveau monde d’horreurs… et dire que l’horreur c’était moi désormais. Si j’en avais encore la possibilité, j’aurai très certainement vomi, par « simple » dégoût de ce que j’avais pu devenir. Bien sûr, ce calme n’était présent que parce que je tentais vainement de me crever les tympans à l’aide du mp3 que j’avais conservé de ma pâle vie humaine. Voilà que je me plaignais autant de ma nouvelle vie que de l’ancienne. Remarque qui ne se plaindrait pas – au moins à soi-même – d’entendre les souffrances de toutes les autres personnes, en plus d’avoir à supporter les siennes. J’avais été très patiente durant ma vie d’humaine lorsque j’y pensais maintenant. La première fois que j’avais entendu des souffrances, j’avais neuf ans, et je n’avais pas tardé à me croire folle, or les fous ne savent pas qu’ils sont fous, bien au contraire ils se croient tous lucides… en somme je n’étais pas en train de virer cinglée contrairement à ce que je croyais à cette époque. Dix ans… j’avais supporté les souffrances des autres pendant dix longues années que j’avais par ailleurs trouvées interminables. Je m’étonnais soudainement de ne pas avoir sauté d’un pont lorsque j’étais encore humaine. Pire, je regrettais de ne pas l’avoir fait. Si j’avais su que je deviendrais un vampire, dont la nourriture deviendrait le sang des humains, être que je n’étais désormais plus, j’aurais tout tenté pour que cela n’arrive jamais. Etait-il trop tard ?

    Debout, complètement immobile au bord de la falaise, mon regard se posa doucement en contrebas. Peu importe la hauteur, je savais pertinemment que je ne me tuerais pas. J’aurai peut-être un peu mal une fois en bas – honnêtement j’en doutais très sérieusement – mais je serais toujours en vie. A condition que l’on considère mon nouvel état de vivant. Mon cœur ne battait plus, mon sang ne circulait plus dans mes veines, si j’étais en vie, c’était d’une drôle de manière. D’un certain point de vue, j’étais déjà morte, il m’était donc impossible de me tuer encore. Du moins pas de cette façon, si je voulais mourir, il me faudrait trouver une autre solution qu’un vain suicide, à supposer que je puisse mourir une deuxième fois, en admettant que j’étais bien morte une fois déjà.

    Un léger vent caressa ma nouvelle peau blanchâtre et dure comme un roc. Si cette dernière n’avait pas été si froide, peut-être aurais-je frissonné avec la simple veste que je portais par-dessus mon débardeur gris Le vent me caressa encore six secondes et quatre centièmes avant de s’arrêter. La musique continuait de hurler dans mes oreilles, afin de couvrir une quelconque souffrance qui aurait pu me parvenir de Forks ou d’ailleurs. Je restais complètement immobile, au bord de la falaise, la musique criant dans mes oreilles, mon regard se dirigeait toujours en contrebas.
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Conor J. Lewis

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 0:48

Traquer, traquer, seul ce verbe était dans ma tête. C'était incroyable, depuis que j'étais revenu à Forks, je ne pensais qu'à cela. Cela me rendait complètement dingue et même si je ne me nourrissais pas quand je n'avais pas faim je pensais à tuer pour le plaisir. Faut dire, l'ennui devenait de plus en plus présent quand je restais à la demeure Lewis. Etait-ce donc une bonne idée d'avoir arrêté le lycée ? Au moins cela aurais pu m'occuper pendant quelques temps, mais je m'étais résignée, avoir des professeurs sur le dos toute une journée non merci, et aussi je pouvais me libérer de mes cadets. C'était surtout de Declan que j'aimais me libérer, ses blagues devenaient de plus en plus lourde à supporter. Le fait que j'étais parti près de une semaine m'avait fait le plus grand bien. J'avais respiré de l'air pur, d'ailleurs, de plusieurs pays différents, et j'avais gouté du sang étranger. Pourtant, mon retour m'avait attiré les foudres de mon paternel tant pis! Ah et Trinity... Il fallait vraiment que je la revois, j'irais la chercher au lycée en fin d'aprem' un jour.

Bref, j'avais donc décidé de me promener un peu dans les forêts à l'extérieur de la ville de Forks près des falaises. Le temps était couvert, quelques gouttes de pluies tombaient des nuages, mes cheveux étaient légèrement mouillés. Je me déplaçais à une vitesse dès plus rapides. Un chasseur était en effet présent dans la forêt, même s'il me tirait dessus je ne mourrais pas, faut dire, je suis déjà mort. Depuis plusieurs années, mon cœur ne bat plus, et mon sang est figée dans mes veines. Alors que je poursuivais, et guettais ma proie, je ressentis une odeur qui me figea sur place. Ce n'était pas une odeur humaine, mais elle était tout aussi captivante. Je décida donc de lâcher cette proie dans la nature, elle avait eu bien de la chance, puis je pris la direction opposé. Une vitesse rapide, j'atteignis la lisière, et sorti de la forêt. Je regardais attentivement dans toute les directions c'est là que je la vis.

C'était une jeune femme, la peau très pâle, pratiquement comme la mienne, c'est cheveux étaient brun tirant vers le roux, je m'approcha à pas de loups. Après tout ce n'était pas une humaine, hors de question de l'attaquer, on était de la même espèce, mais elle se tenait trop près du bord, à tel point que quelques cailloux tombaient dans le vide. C'était stupide, elle était déjà morte, elle ne pouvait pas se tuer à moins de rester au soleil en plein zénith. Se raclant la gorge je ne put m'empêcher de faire un léger commentaire.

« Vous savez que c'est stupide ? Au pire des cas vous tombez, et vous n'avez aucune douleur ou alors quelques hématomes, et encore cela est impossible, puisque le sang ne circule plus la peau ne pourra pas bleuir... » Je continua de m'approcher, en souriant légèrement montrant mes dents blanches éclatantes. « Conor, et qui est cette mystérieuse vampire suicidaire? »
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Sadie Winslow

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 1:28

    Le vent avait caressé ma peau froide de nouveau, mais je ne ressentais que son glissement sur l’enveloppe dure que constituait désormais ma peau blafarde. Il m’apporta quelques unes odeurs que j’aurai préférée ne pas sentir afin d’être certaine qu’aucune d’entre elles n’aillent à me tenter. Grâce à Dieu – hum avait-il quoi que ce soit à voir avec moi désormais ? Et avais-je déjà cru en Dieu ? Pas que je me souvienne, peut-être au début, quand j’eus commencé à me croire folle en entendant ces voix, les souffrances – aucune odeur tentatrice ne s’insinua dans mes fosses nasales, et aucune pulsion ne me prit soudainement, pulsion qu’il m’aurait fallu refouler si je ne voulais pas m’attaquer sans crier garde à un être humain. Je m’accrochais encore à mon ancienne condition, celle d’humaine, celle durant laquelle j’avais appris la différence entre le bien le mal, laquelle incluait que le meurtre pour quelques raisons qui soient était mal. Mais je n’étais plus humaine pourtant, cette différence changeait-elle pour autant ? Pas que je sache.

    Si je ne sentis aucune odeur humaine susceptible de me tenter, de raviver ma soif grandissante et de moins en moins contrôlable – cette même soif qui rendait mes yeux si sombres, si noirs – je sentis néanmoins une odeur très particulière qui me titilla les narines. Je tentais vainement de ne pas y prêter attention, je ne voulais pas me déconcentrer de quelque manière qui soit, je restais concentrée sur la musique qui ne suffirait certainement jamais à percer mes tympans, et sur le vide qui s’offrait juste devant les pieds. Je restais immobile, bien que cette odeur continuât de titiller mes narines, comme si elle refusait de partir tant que je ne lui aurais pas prêter un peu d’attention. Malgré la musique trop forte pour des oreilles humaines, j’entendis des bruits de pas venant de derrière moi, et j’entendis un raclement de gorge avant quelques mots prononcés sur un ton qui semblait légèrement plaisantin. Ne me sentant pas menacée, en aucune façon, je ne me retournais pas immédiatement, laissant mon odorat me guider légèrement. Il était mon semblable, son cœur ne battait pas, son sang était figé dans le moindre de ses vaisseaux, lui aussi était mort, tout comme moi. Morts et pourtant encore de ce monde, nous étions des vampires.

    Je me tournais légèrement, de quatre-vingt dix degrés seulement, et fit de même avec ma tête, fixant un de mes semblables, un buveur de sang humain, un meurtrier. S’il était un de mes semblables, ses pupilles étaient bien rouges, alors que les miennes étaient plus sombres qu’on ne pouvait le faire. Bien qu’il avait une peau légèrement plus pâle que la mienne, et que ses yeux étaient rouges, son odeur chatouillant mes narines encore, plus que d’habitude, peut-être parce que nous étions tous les deux des vampires, je ne me comparais pas à lui, je m’y refusais.

    « J’avais cru comprendre que j’étais déjà morte, et que, bien que j’en doutais très fortement, je ne pouvais au pire que me faire quelques égratignures. Mais après tout je n’ai pas la moindre certitude, je ne fais que tirer des conclusions à chaque jour qui passe. » Répondis-je très calmement, restant plus immobile que jamais, la musique criant toujours jusqu’à mes tympans. « Et la mystérieuse vampire suicidaire s’appelle Sadie. »

    Je gardais les écouteurs sur mes oreilles. A supposer qu’il souffre, je refusais d’entendre l’expression de ses souffrances à travers mon crâne. Cela avait été suffisamment pénible lorsque j’étais humaine, maintenant que cela s’était amplifié, c’était d’autant plus dur à supporter. J’étais vernie, vraiment… J’entendis un léger sifflement qui tenta de pénétrer mes oreilles, et je compris instantanément que c’était la ou les souffrances que mon nouvel ami – façon de parler – qui tentaient d’atteindre mon esprit.
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Conor J. Lewis

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 16:23

L'odeur du sang humain était pour moi comme une drogue, je ne pouvais pas vivre sans. Puis, ce goût était si voluptueux, rien que d'y penser, je sentais ce goût sur ma langue, et descendre dans mon corps pour renforcer mes forces. Mais c'était pendant ma chasse que j'avais été submerger par une nouvelle odeur, elle était douce mais forte à la fois... Cela me donnait envie d'en savoir un peu plus. J'avais donc traversé toute la forêt jusqu'à la lisière, puis me retrouva près des falaises. La mer était calme, un vrai miroir, c'était dans ces moments là qu'il fallait se méfier, tout ne pouvait devenir qu'un tourbillon en un instant. Une jeune femme, une vampire, il était sur à cent pour cent, cette peau pâle, cette volonté suicidaire. Il savait que ce n'était pas facile tout les jours de comprendre qu'on était devenu immortel. Moi-même, avait eu du mal les premières années, sachant que je ne pourrais plus voir ma vrai famille, et que je devais obéir à présent à quelqu'un d'autre, qui disait être comme un père. Enfin bon, à force, je m'était habitué. Le suicide pour un vampire c'était assez originale n'empêche et comique à regarder quand on sait qu'il ne mourra pas, et ne se fera même pas mal.

Je ne savais pas si elle m'avait entendu, comme elle avait son mp3 sur les oreilles. Quelques minutes s'écoulèrent sans réponse, c'était quand il allait faire un pas de plus en sa direction qu'elle se retourna en un parfait angle de quatre-vingt dix degré. De profil, elle tourna sa tête pour qu'elle soit face à moi, c'était limite flippant... Elle pouvait donc pas se tourner pour être face à moi tout simplement? Fallait croire que non. Ses yeux étaient plus foncés que les miens, et sa peau était d'une pâleur moins que la mienne, faut dire, elle devait être nouvelle pour avoir cet air légèrement apeuré, et vouloir se jeter du haut d'une falaise. Elle devait être innocente, c'était assez marrant à voir, mais surtout elle devait être végétarienne vu comment elle me regarder, son regard pénétrant.


« Hum, les égratignures je ne pense pas, ta peau est très dur, tu ne sentiras rien... Enfin saute quand même, je voudrais bien voir ça, j'ai besoin de divertissement en ce moment, je m'ennuie... » Fis-je avec une légère moue d'enfant avant de reprendre un sourire. « Okay Sadie, bon arrête de te rendre intéressante et éloigne toit de ce bord, sinon va y avoir des passants qui vont croire que je te pousse a te tuer... Enfin, c'est impossible, mais bon les humains sont des gens étranges. »

Dans ma tête j'avais quelques souffrances, je n'en parlais jamais à personne, faut dire, je cachais tout à l'intérieur de moi. Je n'allais quand même pas parler à William que j'aurais préféré mourir que de vivre éternellement... Enfin bon, je la regardais encore, mon regard dans ses yeux avant de soupirer légèrement. Passant une main dans ma nuque puis dans mes cheveux, je regardais les alentours de la falaise.

« Si tu veux vraiment te défouler, il y a la chasse pour toi... Tu es une végétarienne, cela se voit, tu préfère les poêlées d'animaux accompagné de carottes plutôt que le sang humain? Je te dis tout de suite que l'humain tiens mieux à l'estomac. »
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Sadie Winslow

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 17:12

    Son odeur, elle semblait ne pas vouloir se détacher de mes fosses nasales, comme si elle était accrochée à elles et qu’elle refusait de me laisser respirer de nouveau un air frais et sans odeur. N’aurait-il pas pu passer son chemin et me laisser à ma contemplation ? Se sentait-il vraiment obligé de me ramener à la raison ? Je n’étais ni folle, ni suicidaire, j’étais simplement… perdue, oui. Qui n’aurait pas été perdu à ma place ? J’avais changé si soudainement, je n’étais plus la Sadie humaine, j’étais la nouvelle Sadie. Celle à la peau pâle, aux sens surdéveloppés, au don amplifié, à la peau dure… celle à la vie d’immortelle. J’étais devenue immortelle… je n’arrivais pas à me faire à cette idée, même si j’y pensais à longueur de journée. Et ne dormant plus – ce que je trouvais très horrible dans ma position, puisque le sommeil était l’une des rares conditions qui me privaient (enfin) de ces voix de souffrances que j’entendais – j’avais énormément de temps pour penser. J’avais trop de temps même, je pouvais trop penser, lorsque mon esprit n’était pas encombré de souffrances, plus insupportables les unes que les autres.

    La musique continuait de hurler dans mes oreilles de vampire, ne me rendant toujours pas sourde, à mon grand désarroi. J’entendais néanmoins ce que mon semblable me disait, lui semblait douté que je l’eusse entendu. Du moins c’est l’impression qu’il me donna lorsque je croisais son regard rouge vif, qui changea lorsqu’il croisa le mien, plus sombre que jamais. Peut-être serait-il étonné que mes yeux soient si noirs, mais j’en doutais. Il me semblait qu’il s’y connaissait, ainsi mes yeux sombres ne devaient certainement pas l’étonner. J’avais de nouveau soif, j’y repensais subitement, et ma gorge se mit à me brûler de nouveau. Je détestais cette sensation, et ce qu’elle provoquait dans mon esprit. Il devenait soudainement obnubilé par la soif et mes sens étaient à l’affut du moindre signe humain. Je détestais ne pas pouvoir me contrôler, j’en étais malade. Si j’en étais encore capable, j’aurai vomi. Mais encore fallait-il avoir quelque chose à vomir dans l’estomac pour que cela se produise. Comment pouvais-je être écœurée par moi-même ? Je compris soudainement que ce n’était pas moi qui m’écœurait, mais ce que j’étais devenue. Peut-être faudrait-il que j’arrête le hurlement de cette musique pour entendre les souffrances des autres, et ainsi m’aider « naturellement » à résister à ma soif, de plus en plus grandissante. Mais lui, Conor, était bien trop près de moi pour que je me laisse tenter à retirer les écouteurs. S’il était en souffrance, peu importe qu’elle soit actuelle ou non, d’aussi près, ce serait comme une agression direct de mon esprit, comme si sa souffrance me hurlait dans les oreilles. Je me risquais tout de même à baisser le son, afin qu’il ne doute plus de ma capacité à l’entendre lorsqu’il parlerait.

    Il me pria de m’éloigner du bord, craignait-il tant que je tombe ? Peut-être craignait-il plus que l’on me voit me relever après une chute vertigineuse. Mais d’après ce que je savais, ce que j’avais appris de moi, il était dans la capacité de me rattraper avant même que je ne tombe en arrière d’une dizaine de centimètres. Cependant craignait-il vraiment que je tombe ou que quelqu’un puisse croire qu’il m’encouragerait à sauter ? Je n’en avais pas la moindre idée. Entendre ses souffrances me le révèlerait peut-être, mais une fois de plus, je me refusais à attendre ce que son esprit de vampire pouvait endurer, même si je perçus encore un sifflement que tentait toujours vainement d’atteindre mes oreilles et mon esprit, que je ne pouvais plus brouiller par l’alcool désormais. Le sifflement se faisait plus proche, sûrement parce que j’avais baissé la musique, mais ne m’atteignit toujours pas.

    « J’étais humaine il y a encore quelques mois. » Lâchai-je dans un murmure très faible pour répondre à son qualificatif sur les humains, m’accrochant encore à mon ancienne condition. « Crains-tu tant que je tombe ou que l’on puisse croire que tu me pousses à faire une petite chute ? » Demandai-je pour m’en assurer, me doutant déjà de la réponse qu’il me donnerait.

    Je passais sous silence son besoin de divertissement ou ma prétendue manœuvre pour me rendre intéressante. Je me serais éloignée du bord, s’il n’avait pas été aussi proche. Je sentais que si la distance nous séparant diminuer encore, le sifflement parviendrait à mes oreilles, et dès lors je n’aurai de repos qu’une fois loin, très loin.

    « Je m’éloignerais du bord, lorsque tu auras reculé de quelques pas également. »

    Penserait-il que je me sentais menacée par sa présence ? Ce n’était pas le cas. Demeurant immobile, toujours aussi proche du bord, j’attendrais de voir s’il reculerait ou non. Et pour terminer sur ce qu’il avait dit à propos de la chasse, je reprenais la parole.

    « Et je ne chasse pas. »

    Comme s'il lui était impossible de s'en douter. Ma gorge me brûlait de nouveau, et mes yeux si sombres ne manquaient de montrer à quel point je souffrais de la soif.
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Conor J. Lewis

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyDim 22 Fév - 22:52

Sincèrement, je n'allais pas partir... Non le spectacle était trop beau! Une vampire qui voulait se tuer en sautant d'une falaise... C'était assez drôle. Puis je me sentais mal de la laisser la toute seule, après tout, je comprenais cette sensation d'être perdu dans cette nouvelle vie... On était tous passé par là donc moi. Oui, je n'étais pas cet homme sans cœur que tout le monde pensait. Certes mon cœur ne battait plus, mais ce n'étais pas pour autant que j'étais insensible. Pourquoi à votre avis je restais là à la regarder si elle allait sauter ou non? Puis bon, ma proie était sans doute très loin à présent, quoi que je pouvais encore sentir son odeur particulièrement alléchante. Pourtant il y avait aussi l'odeur de cette jeune fille, agréable aux narines, mais non alléchante, faut dire que ce n'était pas une humaine.

Croisant le regard de la jeune fille, je compris directement qu'elle était tiraillée par la soif... Ces yeux étaient très sombre voir noir, et cette couleur annonçait toujours une soif importante. La pauvre, elle ne savait donc pas se rassasié? Il fallait croire que non. Bon, je devais sans doute l'aider dans sa nouvelle vie vampirique. Elle avait l'air si innocente en apparence, mais un seul de ses regards vous glaçait le sang. Sans doute j'étais aussi suicidaire vu que je me rapprochais de plus en plus de Sadie, tant pis, au pire je me prendrais un coup, mais je ne ressortirais encore aucune douleur. Pitié qu'elle s'éloigne du bord, voilà à quoi je pensais... Pas mal de randonneurs venaient par ici, mais pour l'instant je n'en ressentais pas l'odeur, puis ce n'était pas que pour ça, je m'en voudrais que les personnes se suicident car elle me parle... Je me dirais alors que je devais vraiment avoir un problème. D'une ouïe fine j'entendis sa petite phrase faible
.

« Une nouvelle née... » Commençais-je avant de reprendre. « Je comprends ce que tu ressens, j'ai été pareil dans mes premiers mois. » La question me fit légèrement sourire voir rire, je croisa délicatement mes bras. « Je pense qu'on va croire que je t'ai poussé, genre le mari qui en a marre de sa femme et qui la pousse au suicide... Tu ne crois pas que cela ferait tâche sur mon beau visage innocent? » Au bout de quelques secondes je rajoutais quand même: « Mais je crains que tu tombes aussi, car je dirais que le problème viendrais peut-être de moi... »

Alors que je continuais d'avancer, elle m'implora de reculer si elle voulait se tenir hors du précipice. Bon... J'avais aussi mauvaise odeur? Je reculais donc de quelques pas, pour qu'elle recule à son tour. Elle ne chassait donc pas? Je passa une main dans mes cheveux.

« Si tu veux atténuer ta soif c'est le seul moyen, soit chasser, soit comme moi, traquer. »
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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyLun 23 Fév - 15:34

    Je n’étais pas suicidaire, même si on pouvait le penser. D’ailleurs pouvait-on parler de caractère suicidaire pour quelqu’un comme moi, quelqu’un de déjà mort ? Ma nouvelle condition restait tout de même un réel mystère pour moi. J’avais élucidé quelques uns de ces mystères, comme par exemple ma vraie nature – un vampire, une prédatrice – mon nouveau mode d’alimentation – le sang – mes nouvelles aptitudes et mon don amplifié… Mais ma propre personne demeurait tout de même une étrangère à mes yeux. Une sensation plutôt désagréable selon moi. Je n’aimais pas l’idée d’être une étrangère pour moi-même, et bien que je ne fusse plus humaine, je m’accrochais irrémédiablement à cette ancienne condition.

    Mon regard croisa celui de Conor durant un temps que je n’aurais su définir avec exactitude. Et sans me quitter de ses yeux rouges, il s’approcha encore, et le sifflement qui tentait d’atteindre mon esprit se renforça en même temps que ses pas le rapprochaient de moi. Il fallait qu’il s’éloigne, même la musique avait ses limites, s’il restait trop près de moi, son efficacité prendrait très vite fin, et je me refusais d’avoir à supporter des souffrances, même si cela contrôlait ma soif lorsque le besoin s’en ressentait. Je le priais de reculer tandis qu’il continuait de me parler, m’avouant que lui aussi été passé par là. Il tenta une pointe d’humour qui ne défigea pas mon visage, malheureusement pour lui. Juste avant qu’il ne fasse un pas en arrière, au moment même où il fit marche arrière, le sifflement m’atteignit. Je tressaillis, marquant mon visage d’une grimace qui s’effaça dès l’instant qu’il remit de la distance entre nous. « J’aurai préféré mourir » m’avait sifflé sa souffrance. Nous étions deux…

    Après qu’il est fait quelques pas en arrière, j’en fis vers sa direction, m’éloignant du bord tout en évitant de m’approcher de lui. Je ne voulais pas entendre ses souffrances, l’aperçu d’une d’entre elles m’avait largement suffit, et je n’en demandais pas plus. Je repris la parole une fois qu’il arrêta de parler.

    « Je m’accroche, très étrangement tu me diras, à ma condition d’humaine. J’ai… une certaine difficulté à m’adapter. »

    Et pas seulement, pensai-je. Ce n’était même pas de la difficulté en ce qui concernait mon alimentation, la vérité étant que j’avais été végétarienne depuis mes neuf ans. Maintenant, je devais me nourrir de sang, léger bouleversement dirons-nous.

    « Et je ne suis pas certaine que ton visage soit si innocent. Beau je ne dis pas, mais innocent, j'éviterais de le penser. Cependant, je suppose que si j’avais manqué de tomber, tu m’aurais rattrapée. » Assurai-je d’une voix détachée.

    J’avais cette voix depuis des mois. Je devais vraiment lui paraître étrange, pour tout dire, je me faisais la même impression. Ma transformation vampirique m’avait rendu étrange.

    « Je me trompe ? » Demandai-je.
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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyMar 24 Fév - 22:09

    Si je me rappelle bien on m'avait dit que beaucoup de nouveaux nés avaient tenté tant bien que mal de mettre fin à leurs jours... C'était ainsi qu'ils avaient compris qu'ils étaient immortels un choc sans doute pour eux. Je m'étais fais aussi à cette dure réalité. Le pire était quand je m'étais réveillé dans ce nouveau moi... Ma gorge me brulait comme si on m'avait mis du feu dans mon œsophage, et mes narines délectaient des parfums que je ne connaissais pas encore... J'étais apeuré et encore plus étrange. J'avais même essayé de retourner chez mes parents, mais quand j'avais aperçu au loin leur douleur, et les avis de recherche mis à mon égard je me suis senti mal... Et j'avais comme une envie de les attaquer, je me suis dis donc que c'était mieux que je m'en ailles. J'avais vécu à présent mes années au côté des Lewis.

    Je garda mon regard plongée dans celui de Sadie, m'avançant prudemment. Comment en était-elle arrivée là? Comment tout le monde elle avait du avoir des projets d'avenir, ne pas penser que du jour au lendemain son cœur aurait pu arrêter de battre. Elle n'avait surement jamais penser que de telle créature pouvait sillonné nos comptés. Moi-même je n'y avais jamais songé, et après cela faisait plus de cent ans que je restais dans ce corps d'une vingtaine d'année, ne prenant jamais une ride, alors que mes parents, ma sœur et sans doute mes nièces étaient déjà six pieds sous terre. S'ils me voyaient de là haut hallucineraient-ils? Que pensaient-ils de ce qu'était devenu leur fils ainé? Essayant un léger brin d'humour, j'en conclut que Sadie était glaciale comme la glace et pas que physiquement...


    Je continuais de la dévisager, quand elle fit un pas vers moi. Enfin! Je ne la faisais donc pas fuir... Cette pensée ne restait pas longtemps quand je vis qu'elle resta quand même distante.

    « Tout le monde à des difficultés à s'adapter. Tu verras, tu t'y feras plus vite que tu ne le penses, faut juste arrêter de penser à ta vie passée. »

    Elle reprit la parole par la suite, et je l'écoutais attentivement. Un sourire vint se creuser sur mes lèvres quand elle me déclara que j'avais un beau visage. Combien de fille je n'avais pas charmer avec ce super visage? Sans doute était-ce ma maque de fabrique pour bien me nourrir. Je resta quelques instants sans dire un mot avant de reprendre la parole.

    « En effet je t'aurais rattrapé, je ne suis pas du genre à laisser des jeunes filles tomber d'une falaise. Alors comme cela j'ai un beau visage? » Fis-je avec un sourire toujours incrustée sur mon visage.
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Sadie Winslow

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MessageSujet: Re: Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis}   Come on, how many are you ? {Conor J. Lewis} EmptyMer 25 Fév - 15:41

    J’avais fait quelques pas vers lui, mais pas plus que nécessaire. Je savais pertinemment que si je m’approchais trop près de lui, j’entendrais de nouveau ces sifflements qui me crispaient et me paralysaient totalement le cerveau. Je détestais cette sensation qui me privait de mon petit calme personnel, de mon silence tant reposant. Lorsque j’étais humaine, le seul moment où je pouvais profiter de ce silence, c’était lorsque je dormais. Maintenant, il ne m’était plus possible de dormir, je n’aurai plus jamais de silence. Un autre aspect de ma nouvelle condition qui me déplaisait. Des mois que je n’avais pas pu me retrouver dans le silence… à la limite, peut-être aurais-je me rendre en antarctique ou sur la calotte glacière du pôle nord, je ne devrais pas entendre grand-chose à ces deux points. Peut-être faudrait-il que je teste après tout, j’avais l’éternité devant moi d’après ce que j’avais compris.

    Malgré le fait que je voulais rester distante, son odeur, envahissant toujours mes fosses nasales, produisait un effet très étrange dans mes entrailles arrêtées. Ce n’était pas désagréable, au contraire, elle avait même un côté très agréable. Trop agréable même, je n’étais pas habituée. Et je n’étais pas certaine de pouvoir m’y habituer, c’était si étrange. C’était certainement la première sensation positive que j’avais depuis des mois. En même temps, comment ressentir quoi que ce soit de positif lorsque l’on était à même d’entendre les souffrances des autres, et que soi-même l’on était un… monstre…

    Il me dévisageait. Sensation désagréable, mais certainement me trouvait-il légèrement bizarre, et même glaciale. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je n’avais pas réellement fait d’efforts depuis ma transformation, et encore moins ces derniers temps. Il m’expliqua, arrêter de penser à ma vie passée… difficile en ayant toujours le même don.

    « Ne plus penser à ma vie passée ? » Répétai-je un peu ailleurs, étudiant sa proposition.

    Il me fit un sourire, sûrement à cause de ma remarque sur son charmant visage, mais je n’irais pas jusqu’à lui redire, une fois suffirait. Et son insistance après m’avoir avoué qu’il m’aurait effectivement rattrapée, ne changerait pas mon nouveau mutisme sur le sujet.

    « Me voilà en sécurité. » Répondis-je, parlant du fait qu’il m’aurait rattrapée.

    Je crus sentir un léger sourire qui poussa sur mes lèvres. Vraiment très léger. Depuis quand n’avais-je pas souri ? Bien trop longtemps… pas facile de sourire lorsqu’on entendait toutes ces souffrances.
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