Sadie Winslow
Nombre de messages : 63 Age : 33 Love : No One Citation : L'âme, devenue captive du plaisir, devient en même temps ennemie de la raison Humeur : Changeante Date d'inscription : 18/02/2009
» It's all about me Relationships: Dangerous: (90/100) Race: Vampire
| Sujet: Please, Shut Up {Declan E. Lewis} Sam 21 Fév - 16:43 | |
| « I’ve become so numb I can’t feel you there become so tired so much more aware… » Depuis plusieurs mois, mes oreilles entendaient les moindres détails de cette chanson, les moindres variations, défaisaient la moindre note une par une, décomposant la chanson avant de la recomposer. La musique n’était plus vraiment ce qu’elle était pour mes nouvelles oreilles, et moi… je n’étais plus vraiment ce que j’étais non plus. J’avais été humaine, mais ce n’était plus le cas, je ne l’étais plus, et ne le serait plus jamais. Ce que j’étais devenue, j’avais fini par m’en douter après tout ce qui m’était arrivée. J’avais tiré des conclusions de mes nouvelles aptitudes, mes sens surdéveloppés, ses souffrances que j’entendais bien plus qu’auparavant, ce don insupportable qui s’était amplifié, et ce… cette brûlure dans le fond de ma gorge, cette soif insupportable… j’avais soif, soif de sang humain… j’étais devenue un monstre, un vampire. Je devais me nourrir de sang humain pour satisfaire ma soif, mais je m’y refusais. Etrangement, et c’était certainement la seule fois de ma vie où cela m’arriverait, je bénissais le don que j’avais. Toute la place que mon esprit avait, tout ce vide – qui dans mon cas ne l’était pas – la moindre petite place de mon esprit était envahie par les souffrances des autres, ces voix qui n’étaient que l’expression de leurs souffrances à tous… Je bénissais mon don, car je n’avais pas la place de penser à autre chose pour le moment, du moins si je ne forçais pas trop sur la musique. J’étais étonnée que cela fonctionne d’ailleurs.
Assise dans une forêt dans laquelle j’avais décidé de faire une halte après de nombreux jours à fuir cette faim et ces souffrances. Mes fesses dures s’étaient posées sur la terre qui se trouvait au pied d’un arbre, et augmentant encore le son du mp3 qui me tenait compagnie, je constatais que la batterie était dangereusement prête de sa fin de vie. Il faudrait que je la recharge, mais pour cela il me faudrait un ordinateur, et je ne trouverais ça qu’en présence d’êtres humains. J’étais piégée… autant par mon don que par ma nouvelle condition… oui… j’étais piégée.
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